Finance socialement responsable : un alibi marketing "éthique" ?
L'appréciation de l’état de l’investissement socialement responsable en France soulève quelques questionnements. La finance socialement responsable ou "éthique" consiste à investir dans des sociétés côtées en Bourse et respectant un certain nombre de critères tels que le respect de l’environnement ou l’exclusion de secteurs tels que l’armement.
En 2016, d’après le site simulation-de.credit , les encours des fonds d’investissement socialement responsables (ISR) disponibles sur le marché français ont dépassé les 5 milliards d’euros et ont augmenté de 24 % depuis fin 2015. Cela représente toujours un peu moins d’1% des fonds que distribuent les banques aux investisseurs institutionnels et particuliers.
En 2014, une étude du Crédit Mutuel mettait en avant le fait que de manière générale, la composition des fonds « éthique » était marquée par une forte ressemblance avec les fonds traditionnels : les quatre sociétés les plus fortement présentes dans les portefeuilles « éthiques » en 2001 étaient dans l’ordre L’Oréal, Aventis, Vivendi et Carrefour.
En juillet 2016, rien n’a beaucoup bougé. Une étude sur l’ISR français montre que les valeurs phares sont dans l’ordre : Danone, Carrefour, L’oréal etc. En quoi ce flux financier contribue-t-il à faire évoluer les marchés financiers ? Masque-t-il des niches commerciales permettant à la finance internationale de diversifier des produits ?